Le gris / Planche 1
LE GRIS (synopsis)
La nuit. Un garçon (G), assis sur les toits dans Paris se plaint que tout est gris.
Une chauve-souris passe, elle se dirige vers le pont neuf. Là, elle pénètre une entrée sous le pont. Paniquée, elle descend les escaliers et déboule devant le Maître (Créature habillée de noir, au visage rappelant une tête de mort surmonté de cornes de bouc) pour lui expliquer que tout est devenu gris (En effet la BD est en niveaux de gris). Le Maître l’envoie donc rassembler toutes les créatures fantastiques de Paris (Gargouilles, esprits, statues, animaux…) afin de résoudre ce mystère.
La chauve-souris part donc avec les truks (petites créatures à tête en forme de poire, habillées en prisonniers), afin de prévenir toutes les créatures. Sur la Samaritaine, elle rencontre un pigeon visiblement intrigué par l’allure paniquée de la chauve-souris. La chauve-souris chasse le pigeon, il ne faut pas qu’il apprenne pour l’enquête en cours, les pigeons sont des adorateurs du gris.
Le pigeon part donc vers l’Hôtel de ville, là, il rencontre le garçon G du début. Ils discutent ; G est déprimé, la vie l’ennuie. Le pigeon, lui, est plutôt enthousiaste, le gris autour de lui le rend de bonne humeur. Il tente de convaincre G du bienfait du gris, mais G s’en fout et il chasse à son tour le pigeon.
Le pigeon se réfugie donc en haut d’une église (St Gervais). Un truk l’entends râler après G et lui demande des renseignements sur celui-ci. Ayant appris l’état de déprime de G, le truk part à sa recherche, peut-être est-ce une piste pour résoudre le mystère du gris. Il le retrouve sur le pont Marie se dirigeant vers la rive gauche de Paris.
Après avoir observé G de loin, le truk retourne voir le Maître lui faire un compte rendu. Le Maître, en fouillant dans ses livres, tombe sur une éventuelle piste : La déprime grise : « Abattement, Lassitude (voir déprime) extrême, provoquant le gris autour de la personne concernée. » Il faut maintenant retrouver le garçon, et le guérir afin de rendre à la vie ses couleurs d’origines.
Le truk accompagné de la chauve-souris partent retrouver G, rejoints en chemin par une gargouille de Notre-Dame qui leur indique la présence de G sur les quais à côté. Il est assis, le jour se lève. Les trois créatures vont rejoindre G, et commence d’essayer de le convaincre que la vie n’est pas si monotone, qu’il y’a des tas de choses à voir, qu’il est encore jeune, et qu’il faut qu’il regarde le monde, le ciel par exemple. Là, G regarde le ciel, et au milieu du gris, il aperçoit, légèrement d’abord, puis distinctement, du bleu, le bleu du ciel (à ce moment, de la couleur apparaît dans la BD). Mais malgré tout, G ne retrouve pas le sourire. Il se lève et reprend sa route, abandonnant les créatures…
Ces dernières, déçues de n’avoir pas guéri G, réfléchissent aux arguments pour le convaincre. Un chat s’immisce dans la conversation. Peut-être aura-t-il plus de chance lui. Et puis il commence à y avoir du monde dans la rue, et les créatures doivent se cacher pour ne pas être vues. Le chat se lance alors à la poursuite de G. Il le retrouve aux jardins du Luxembourg. Le chat s’approche et entame la conversation. Il lui parle de Paris, lui dit comme il aime cette ville. G, lui, trouve Paris bien triste, bien sale et bien terne. Le chat lui montre le jardin dans lequel ils se baladent et G commence à percevoir le vert des arbres. Cependant, il se sent toujours seul à Paris, et le chat, de par sa nature solitaire, ne comprend pas l’inconvénient à la solitude.
C’est alors que le pigeon réapparaît, il a compris, ça y est, que les chauves-souris et autres truks tentaient de résoudre l’énigme du gris. Il intervient donc immédiatement pour expliquer à l’enfant que la vie est comme ça, que ce n’est jamais bien gai, qu’au moins avec le gris, on ne l’oublie pas, qu’on n’est pas déçu. Le chat, ne pouvant laisser passer de tels propos, bondit en direction du pigeon, lequel après deux, trois esquives parvient à s’envoler. Quand le chat se retourne, l’enfant s’éloigne déjà, mais des couleurs ont réapparus (Le vert des arbres, quelques touches de jaune) et le chat, estimant ne plus pouvoir faire plus, s’en retourne et regagne le Pont Neuf.
Nouvelle réunion, cette fois, toutes les créatures sont réunies. Il faut faire quelque chose pour que toutes les couleurs reviennent. Tous décident de sortir retrouver G, en plein jour, tant pis pour les gens.
Les gens, éberlués, voient passer à travers la ville un étrange défilé, composé d’animaux de statues et autres créatures improbables.
G, est à la gare d’Austerlitz quand le groupe le rejoint. Il veut partir, voir la mer, d’autres paysages… Mais si G part, Paris sera gris (excepté quelques touches de couleurs) à jamais ; Il faut que G guérisse maintenant, ici, il guérira certainement au loin, mais pas la ville qu’il a entraînée dans sa maladie. Le groupe de créature s’interpose donc, argumentant d’une part les responsabilités de G et tentant d’autre part de lui redonner le goût de la vie. Cependant, alors que G semble se laisser convaincre, une nuée de pigeons surgit tentant d’aider la fuite de l’enfant. Une bataille sans merci commence alors entre les pigeons et les autres créatures dans la gare. G, regarde tout ça l’air plus triste que jamais et les quelques couleurs que Paris avait regagnées disparaissent de nouveau.
Le soir, la bataille est terminée, sans vainqueur ni vaincu, G a disparu. Personne ne l’a vu partir dans la confusion. Le Maître constate alors que le gris est revenu. Inquiet, il ordonne une dernière recherche et envoie tout le monde à travers Paris afin de retrouver G. La chauve-souris se lance dans les premiers à sa recherche. Elle survole tout Paris, quand, enfin, elle aperçoit G avenue Daumesnil. Soulagée, elle le rejoint.
G n’a pas pris le train, il ne veut pas, le gris est sa responsabilité, il doit rester. Seulement, comment guérir ? La chauve-souris le regarde, l’air triste. Peut-être n’y arriverons nous jamais. Pourquoi retenir ce gamin et lui gâcher la vie ? Elle lui dit alors de partir, de prendre le train, qu’ils se débrouilleraient ici, qu’on pouvait guérir la ville sans lui, il y a d’autres moyens, ment-elle. G convaincu, prend au mot la chauve-souris et se lève pour reprendre la direction de la gare.
La chauve-souris le regarde s’éloigner, dépitée. Que va-t-elle dire au Maître ? Vont-ils vivre dans le gris à jamais ? Sur le chemin du retour elle s’arrête gare d’Austerlitz, voir une dernière fois G, le seul espoir, prêt à partir. Elle aperçoit alors une touche couleur au milieu du gris : Une petite fille vêtue d’un pull rouge, sa valise à côté d’elle. En face, G la regarde comme hypnotisé. La petite fille va trouver le garçon, elle est perdue, elle vient d’arriver à Paris et ne sait comment arriver à l’adresse de sa tante qui ne pouvait la chercher à la gare. G prend alors la valise de la jeune fille et l’entraîne pour lui montrer le chemin.
Autour d’eux la couleur réapparaît. La chauve-souris les regarde s’éloigner en parlant, un halo de couleur grandissant autour d’eux.
FIN